Wilhelm Keitel naît en 1882 d’un père propriétaire foncier, qui le pousse à s'engager dans l'armée. En 1901, il rejoint le 46e régiment d’artillerie de Wolfenbüttel. En 1908, il est nommé adjudant du régiment, et continue de grimper les échelons pendant et après la Première Guerre mondiale. Suite à la prise du pouvoir des nazis en 1933, Keitel participe au développement du ministère de la Défense du Reich. En 1938, affecté au tout nouveau Haut commandement de la Wehrmacht (OKW), le général Keitel en devient le chef. Son rang est équivalent à celui d'un ministre du Reich, mais il ne détient aucun pouvoir de commandement à part entière. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Keitel est impliqué dans tous les aspects des préparatifs militaires et fait preuve d’une loyauté indéfectible envers Hitler. En juin 1940, il signe l’armistice avec la France et est ensuite rapidement promu maréchal. Bien qu'initialement opposé à l’invasion de l’Union Soviétique, Keitel s’assure de la bonne exécution d’ordres contraires au droit international et est en partie responsable de la guerre d’extermination menée à l’Est. Après le suicide d’Hitler, Keitel suit le grand amiral Karl Dönitz, qui constitue un gouvernement provisoire du Reich dans son quartier général, près de Flensburg, le 5 mai 1945. Le 8 mai, la délégation allemande, dont fait partie Keitel, est transportée de Flensburg à Berlin pour signer la capitulation totale des forces armées allemandes au quartier général soviétique. En novembre 1945, Keitel est jugé par le tribunal militaire international de Nuremberg et condamné à la peine de mort pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Il sera exécuté le 16 octobre 1946.