Pays-Bas
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Itinéraire
Le 22 avril 1945, alors que le soleil se lève sur la frontière orientale des Pays-Bas, la 3e Division d'infanterie canadienne lance une opération de nettoyage de la péninsule du Rheiderland, une région située à l'extrémité orientale des Pays-Bas. Au cœur de cette opération se trouve la petite ville frontalière de Nieuweschans.
En tête de l'avancée, les voitures blindées et les transporteurs du 7e régiment de reconnaissance, également connu sous le nom de 17th Duke of York's Royal Canadian Hussars. Ces troupes ont acquis la réputation d'être les "yeux de la division". Leur mission : effectuer des repérages en amont de la force principale, en prenant souvent de grands risques pour localiser l'ennemi et sécuriser les points critiques avant que l'infanterie n'entre en action.
Ce matin-là, sous un ciel nuageux et la menace omniprésente de la résistance allemande, la troupe 1 de l'escadron A descend la route en direction du pont de Nieuweschans. Ils ont pour ordre de s'emparer du pont avant que les Allemands ne puissent le détruire. Alors qu'ils atteignent la structure, tous les sens sont en alerte, s'attendant à des embuscades ou à des explosifs. Mais la chance est de leur côté : le pont est intact et la zone environnante semble calme. Néanmoins, les Canadiens ne prennent aucun risque. Environ 35 soldats, appuyés par trois mitrailleuses, des mortiers et un fusil antichar, se sont rapidement retranchés autour du pont. Ils attendent dans un silence tendu une contre-attaque qui, heureusement, ne vient pas.
Ailleurs, la situation est plus dangereuse. Un autre escadron se déplace au sud de Nieuweschans pour trouver un autre moyen de traverser le canal et d'entrer en Allemagne. Lorsqu'ils rencontrèrent un barrage allemand près de la ville de Bunde, des combats éclatèrent. Deux véhicules blindés et deux véhicules de reconnaissance sont touchés, et les troupes canadiennes sont bloquées par des tirs d'armes légères et de bazooka.
Dans ce chaos, le caporal Dawson a courageusement fait avancer son véhicule, utilisant sa mitrailleuse Bren pour éloigner les tirs ennemis de ses camarades. Son sacrifice permit au reste de sa troupe de se retirer, bien que lui et plusieurs autres aient été tués au cours de l'opération. Les actions de Dawson ont permis d'éviter des pertes plus importantes et ont démontré le courage qui a défini ces dernières batailles.
Pour soutenir les troupes de reconnaissance, des chars d'assaut canadiens sont acheminés dans la zone. Des unités d'artillerie et d'infanterie du Queen's Own Rifles of Canada, du Régiment de la Chaudière et du North Shore (New Brunswick) Regiment avancent également vers Nieuweschans et les villes voisines tenues par les Allemands, comme Bunde et Weener. Les forces allemandes n'ont pas abandonné. Des canons automoteurs ouvrent le feu de l'autre côté du canal, et les troupes ennemies continuent de résister à partir de positions bien préparées le long des digues et des voies ferrées. Mais l'avancée canadienne se poursuit.
Le 23 avril, l'infanterie canadienne atteint la limite de Nieuweschans. Les routes de la ville sont minées et des poches de résistance allemandes subsistent. Mais en milieu de matinée, les Canadiens ont réussi à pénétrer dans la ville. La bataille a été gagnée et la frontière est désormais aux mains des Alliés. La prise de Nieuweschans n'est plus qu'une simple victoire tactique. C'est un moment symbolique où les troupes canadiennes pénètrent en Allemagne après des mois de combats acharnés en France, en Belgique et aux Pays-Bas. Pour de nombreux soldats, elle marque le début de la fin.
Adresse
Verlengde Hoofdstraat, 9693 AB Bad Nieuweschans