France
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Itinéraire
Après l'avancée faite en Normandie, en France, les Alliés occidentaux avaient encore besoin de ports en eau profonde pour permettre le déchargement des approvisionnements logistiques plus près de la ligne de front, à mesure qu'elle progressait vers l'est. La ville du Havre, en Normandie, a été prise par les forces britanniques le 14 septembre 1944. Les forces canadiennes sur le flanc gauche se tournent maintenant vers Boulogne-sur-Mer.
Les forces allemandes, qui se replient vers l'est, en direction de l'Allemagne, sont dans un état de désarroi. Le 4 septembre 1944, Hitler avait ordonné que les zones portuaires deviennent des "Festungen", des forteresses. L'avantage stratégique du contrôle des ports pour le ravitaillement est bien compris. Refuser ces ports aux Alliés entraînerait des problèmes logistiques.
Les unités allemandes chargées de créer ces "Festungen" dans la zone portuaire avaient des capacités diverses. Nombre d'entre elles ont reçu une formation de bas niveau et remplissent des fonctions défensives statiques. Il s'agit notamment du personnel de la Kriegsmarine (marine allemande) stationné dans la région.
Début septembre, les divisions canadiennes ont traversé la Seine autour d'Elbeuf et progressé vers le nord-est. Elles sont chargées d'éliminer les forces allemandes restantes et plus particulièrement de capturer les ports. Les principaux ports de France, le long de la côte, sont Dieppe, Boulogne, Calais et Dunkerque.
L'opération Wellhit a été confiée à la 3e division d'infanterie canadienne pour libérer la ville de Boulogne-sur-Mer et sécuriser le port. Les défenses allemandes qui encerclent la ville sont incomplètes, mais la tâche n'en est pas moins difficile. La ville est entourée de hauteurs qui la surplombent. Au nord, à l'est et au sud-est se trouvent des batteries d'artillerie allemandes qu'il faut capturer pour éviter qu'elles ne tirent sur les troupes canadiennes en ville une fois qu'elles auront avancé au-delà des défenses. La ville est également coupée en deux par la rivière Liane, qui vient de la mer.
Le départ de l'opération a été retardé pour des raisons de logistique et de disponibilité de l'artillerie et des munitions qui avaient été déployées pour aider les Britanniques à capturer Le Havre. Une fois disponibles, elles devaient être transportées par la route jusqu'à Boulogne. Pendant ce temps, environ 8 000 civils ont été expulsés de la ville par les forces allemandes. Les forces canadiennes en profitent pour recueillir des renseignements sur les défenses allemandes qui leur barrent la route.
L'opération devait commencer le 17 septembre 1944. L'avancée se fera d'ouest en est vers la ville. La 8e Brigade d'infanterie canadienne avance vers la moitié nord de la ville tandis que la 9e Brigade d'infanterie canadienne se dirige vers le sud. Une fois en ville, certaines unités s'emparent de la zone portuaire, d'autres avancent vers le nord et le sud pour dégager les faubourgs et toutes les positions défensives encore actives.
Du 17 au 22 septembre 1944, les forces canadiennes ont exécuté leurs plans, ce qui a conduit à la libération de Boulogne et des villages environnants. Environ 600 Canadiens ont été tués ou blessés au cours de cette opération. Les forces allemandes ont subi des pertes similaires et environ 10 000 hommes supplémentaires ont été faits prisonniers de guerre. La capitulation allemande est acceptée par le brigadier John Meredith Rockingham.
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Boulevard Eurvin