Cette zone se trouvait à l'intérieur des défenses allemandes du mur de l'Atlantique du Stutzpunkt 82, l'un des nombreux emplacements similaires le long de cette partie du littoral. Plus à l'est de cette position se trouvaient le Fort Lapin et les Widerstandnest (WN) 80 et 92. Ces points d'appui fortifiés allemands furent plus tard rencontrés par les forces canadiennes qui avançaient vers la ville de Calais.

Le 27 septembre, le CSR observa la Royal Air Force (RAF) britannique cibler le Cap Gris-Nez à l'ouest, dans l'attente d'une avancée collective sur Calais . À 16h40, ils observent la RAF larguer des tracts sur Calais, mais il est précisé qu'ils manquent leur cible en raison des vents.

À16h00, la compagnie A du CSR attaque le fort Lapin, situé à 1km à l'est de cette position. Les chars Churchill Crocodile (Flame Thrower) furent envoyés pour les soutenir. L'avancée se fait lentement vers le fort Lapin sous le feu des mitrailleuses et des mortiers. La compagnie A commence à nettoyer les positions de mitrailleuses et les casemates, dont l'une arbore un drapeau blanc. Il fut jugé nécessaire de continuer à se battre et le drapeau blanc ne fut pas reconnu.

À 20h45, la position est finalement sécurisée et prise, et la garnison allemande se rend aux troupes canadiennes. Au total, environ 150 prisonniers de guerre sont faits. À la surprise des troupes canadiennes qui ont fouillé les positions allemandes à la recherche de renseignements, elles ont trouvé une grande quantité de nourriture. Les troupes allemandes avaient mis en conserve des pêches et des cerises, et les troupes canadiennes ont remarqué que c'était bien meilleur que leur "Compo Stew".

Le 28 septembre, le CSR continua d'affronter les défenseurs allemands à la périphérie de Calais. Le fort Lapin abritait un petit hôpital allemand dans lequel les blessés, désormais prisonniers de guerre, étaient évacués loin des combats. Le CSR poursuivit sa route jusqu'au cœur des défenses allemandes, près de WN80. À 20 heures, une trêve officieuse est décrétée, mais les hommes déclarent que si on leur tire dessus, ils riposteront immédiatement.

Le lendemain, vers 09h00, le major général canadien Spry et le commandant de la garnison allemande, le colonel Schroeder, demandent la cessation des hostilités. L'officier allemand demande une trêve pour permettre aux civils d'évacuer Calais. Cette trêve est acceptée et mise en place de 12h00 le 29 septembre à 12h00 le 30 septembre.