Les forces canadiennes ont joué un rôle clé dans la campagne alliée en Europe occidentale, en commençant par leur participation au Débarquement en Normandie le 6 juin 1944. Faisant partie des premières vagues à débarquer, elles ont été confrontées à des combats intenses autour de Caen et dans la poche de Falaise, où elles ont subi 7 500 pertes. Leur succès dans cette bataille a contribué à briser les positions défensives allemandes, permettant aux Alliés d'entamer une poursuite rapide des forces allemandes en retraite.

À la fin du mois d'août 1944, après avoir traversé la Seine, la Première armée canadienne a été chargée de libérer les régions côtières du nord de la France. Ses objectifs sont de sécuriser les ports français le long de la Manche et de la mer du Nord, qui sont vitaux pour le soutien logistique des armées alliées en marche, et d'éliminer les sites de lancement des bombes volantes V1 qui visent Londres depuis la mi-juin 1944.

Sous le commandement du général Harry Crerar, la Première armée canadienne est une force internationale qui comprend des unités canadiennes et britanniques, la 1re division blindée polonaise dirigée par le général Stanisław Maczek, ainsi que de plus petits contingents belges et néerlandais. Après avoir traversé la Seine le 26 août, les Canadiens avancent vers Dieppe, une ville d'une importance symbolique. Deux ans plus tôt, en août 1942, un débarquement amphibie raté s'était soldé par de lourdes pertes pour les Canadiens, avec 900 soldats tués et 2 000 faits prisonniers. Cette fois, ils entrent dans Dieppe sans résistance le 1er septembre, accueillis par ses habitants.

Alors que l'armée allemande bat en retraite, la Première armée canadienne avance rapidement vers la frontière belge. Ses efforts ont joué un rôle crucial dans la sécurisation du flanc nord de l'avancée des Alliés et dans la libération de la France et de la Belgique. En septembre 1944, elle avait contribué à libérer des territoires clés de l'occupation allemande, préparant ainsi le terrain pour d'autres opérations en Europe occidentale.