La libération du nord de la France par les forces canadiennes en septembre 1944 a été accueillie par de nombreuses célébrations publiques. Contrairement aux lendemains de la Première Guerre mondiale, où les troupes canadiennes étaient entrées dans des villes presque vides en 1918, les soldats de 1944 ont été accueillis par des foules animées. Les villages et les petites villes sont remplis de femmes, d'enfants et de personnes âgées, car de nombreux hommes adultes sont encore détenus dans les camps de prisonniers allemands. La population exprime ouvertement sa gratitude en acclamant les troupes qui avancent.

La vue des soldats canadiens rappelle les troupes britanniques et du Commonwealth qui ont combattu dans la région pendant la Grande Guerre. Leurs casques, rappelant les casques "Tommy" portés par les soldats britanniques en 1918, renforcent encore le lien émotionnel entre les soldats et les civils.

La libération se déroule rapidement. Le 4 septembre 1944, des chars canadiens sont stationnés sur la Grand' Place de Montreuil-sur-Mer. Le lendemain, les troupes canadiennes libèrent Marquise et sont accueillies avec joie par la population locale. À Étaples, le premier soldat canadien à entrer dans la ville est accueilli avec enthousiasme, tandis qu'à Guînes et à Hucqueliers, des scènes similaires se déroulent alors que les forces canadiennes sécurisent les villes.

Ces moments de fête contrastent fortement avec les difficultés de la guerre. La présence des forces canadiennes symbolise non seulement le succès militaire, mais aussi le retour à la liberté et la fin des années d'occupation allemande. La chaleur écrasante des civils soulignait leur profond soulagement et leur reconnaissance pour les efforts des Alliés.

La libération de la région du Pas-de-Calais a marqué une étape importante dans l'avancée canadienne vers la Belgique. Malgré les défis à venir, ces moments de joie ont renforcé l'importance de la contribution canadienne à la libération de l'Europe occidentale.