Monument

Mémorial au Commandant Roger Mengin

France

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Itinéraire

Un mémorial situé le long de la route de Saint-Omer marque l'endroit où le commandant Roger Mengin a été mortellement blessé le 29 septembre 1944. Premier officier français à entrer dans Calais libérée, il a joué un rôle décisif dans la négociation de l'évacuation des civils.

Roger Mengin, né à Paris en 1896, commence sa carrière militaire comme sous-lieutenant dans l'armée de l'air française. Après avoir rejoint les Forces françaises libres à Londres en 1942, il est promu au grade de commandant et sert d'officier de liaison avec les forces alliées. Son rôle est devenu crucial lors des dernières phases de la bataille de Calais en septembre 1944.

À l'approche des forces alliées, environ 24 000 civils sont encore présents dans la ville, qui reste sous le contrôle des Allemands. Le 29 septembre, Mengin devient le premier officier français à entrer dans Calais. Fort de son expérience au Havre et à Boulogne, il propose une évacuation des civils afin d'éviter les pertes massives. Il négocie directement avec le commandement allemand et une trêve de 24 heures est accordée.

Pour procéder à l'évacuation, Mengin se rend en ville avec le Hauptmann Böttcher dans une voiture décapotable. Place Crèvecœur, il s'adresse à la foule depuis les marches du Palais de Justice, ancienne mairie de Calais-Lès-Saint-Pierre. Accueilli aux cris de "Vive de Gaulle ! Vive la France !", il exhorte la population à évacuer immédiatement la ville, l'avertissant qu'elle risque d'être détruite si la garnison allemande refuse de se rendre.

Sonappel est entendu. Dans les heures qui suivent, la Marseillaise s'élève dans la foule et une évacuation à grande échelle commence sous sa coordination. Lorsque les combats reprennent, environ 20 000 civils ont été évacués en toute sécurité. Peu après, le commandant allemand, l'Oberst Schroëder, capitule.

Tragiquement, Mengin n'a pas vécu pour assister à la libération totale. Alors qu'il voyage avec Böttcher et le capitaine FFI Jacques Vendroux pour signaler la capitulation, leur véhicule est touché par un obus canadien mal tiré. Gravement blessé, Mengin est transporté dans un bunker voisin, puis aux Attaques, où il meurt à l'hôpital, apparemment avec le mot "France" sur les lèvres.

D'abord enterré à Ardres, sa dépouille fut transférée à Sainte-Geneviève-des-Bois (Loiret) en 1949. Une plaque commémorative se trouve au Palais de Justice et une stèle routière marque le lieu de son dernier acte de service.

Adresse

​Route de Saint Omer, Calais, France​