Histoire

Les Hirondelles, capturer les images du jour J

France

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Lors du débarquement du 6 juin 1944, les photographes canadiens de l'Army Film and Photo Unit ont capturé des images historiques de l'invasion, risquant leur vie pour documenter l'histoire.

Le capitaine Colin McDougall, qui dirigeait l'unité de film et de photo de l'armée canadienne, a imaginé une solution astucieuse pour s'assurer que des images soient prises malgré le défi que représentait l'intégration de photographes dans les embarcations de débarquement. Il installe des caméras Eyemo 35 mm à l'arrière des bateaux de débarquement, qui sont déclenchées par le personnel de la marine. Cela a permis d'enregistrer de manière statique les moments cruciaux des débarquements, garantissant ainsi que l'histoire serait immortalisée.

L'Eyemo de Bell & Howell, une caméra 35 mm actionnée par un moteur d'horlogerie, ne pouvait filmer que quelques secondes à la fois. Malgré cette limite, l'effort a été couronné de succès, même si cela n'a pas été sans mal. Après l'atterrissage, plusieurs photographes, dont Jack McDougall, le frère de McDougall, et Brian O'Regan, le pilote du Dispatch, ont risqué leur vie pour récupérer les pellicules. Certaines caméras ont été détruites dans le chaos, mais les images récupérées allaient devenir inestimables.

Le sergent Bill Grant, photographe de l'unité, a joué un rôle clé dans la capture des images du jour J. Il a débarqué sur le rivage avec les soldats de l'unité. Grant a débarqué avec le Canadian Queen's Own Rifles. Au cours de l'assaut, sa péniche de débarquement a été touchée par une explosion, mais il a continué à photographier malgré le danger. Grant a également récupéré la pellicule d'autres caméras " collées " qui étaient attachées aux péniches de débarquement, ce qui a fait de lui un élément essentiel de la préservation des séquences historiques. Les images qu'il a filmées sont devenues par la suite quelques-unes des images les plus importantes de l'invasion, bien que Grant lui-même hésite à revendiquer la pleine propriété de ces clichés.

Malheureusement, les négatifs originaux de ces films ont été détruits lors d'un incendie dévastateur dans un entrepôt au Québec, qui abritait des films en nitrate. Cette perte signifie qu'il est impossible de poursuivre l'exploration des archives pour découvrir d'autres films des photographes originaux. Néanmoins, il faut rendre hommage aux photographes de l'armée et de la marine qui ont risqué leur vie pour documenter ces événements historiques. Leur contribution à la préservation des images du jour J reste inestimable.