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Itinéraire
Le 14e régiment de campagne de l'Artillerie royale canadienne (ARC) a débarqué à Bernières-sur-Mer le jour J, le 6 juin 1944. Malgré une forte opposition, y compris des canons de 88 mm dissimulés, ils avancent dans la ville sous le feu de l'ennemi, subissant des pertes, mais continuant à soutenir l'infanterie et les chars d'assaut.
La mission du 14e régiment de campagne était de fournir un soutien d'artillerie aux unités d'infanterie qui avançaient vers l'intérieur des terres. Lors du débarquement, les canons automoteurs du régiment ont été confrontés à des difficultés immédiates, notamment des engins explosifs dans l'eau et un dangereux encombrement de la plage. Cependant, à leur arrivée, ils ont découvert que la plage était dominée par un grand canon côtier, qui avait été neutralisé juste avant leur débarquement.
Le régiment a rapidement progressé dans Bernières-sur-Mer, mais s'est rapidement heurté à un goulot d'étranglement. Leurs SP, lourdement chargés de munitions et d'explosifs supplémentaires, deviennent particulièrement vulnérables aux tirs ennemis. Cette cargaison n'est pas immédiatement déchargée, ce qui fait de ces véhicules des bombes potentielles. Malgré le risque, le régiment navigue dans les rues étroites et chaotiques, sous la menace permanente de l'ennemi.
Alors qu'ils se déplacent dans des champs ouverts, ils s'approchent sans le savoir d'un canon de 88 mm allemand caché, l'une des armes antichars les plus redoutées de la guerre. Le canon ouvrit le feu, frappant les SP du régiment. Rapidement, deux SP sont détruits, avec des équipages tués ou blessés. Malgré ces lourdes pertes, le régiment continue à avancer, bien que sous le feu constant de l'artillerie et des armes légères ennemies.
Au milieu du chaos, un acte de bravoure important fut démontré par le signaleur de la troupe "C", Ken Darling, qui se retrouva seul dans un char sous le feu nourri de l'ennemi. Craignant la vulnérabilité du char en tant que cible stationnaire, il prit la décision rapide de quitter la tourelle et de conduire le char vers une position plus sûre sur le flanc. Son action courageuse et rapide sous le feu de l'ennemi a permis d'éviter que le char et l'équipage qui se trouvait à proximité et qui avait été évacué ne soient blessés. Pour sa bravoure, Ken a reçu une mention à l'ordre du jour et une feuille de chêne sur ses rubans de médaille, ce qui fait de lui le premier membre du 14e régiment de campagne à recevoir un tel honneur.
Dans la soirée, le régiment atteignit sa position prévue près de Bény-sur-Mer, sous le nom de code JANE, et débarqua 399 artilleurs sur Juno Beach ; dix furent tués et quatorze blessés ce jour-là.
Le courage et la résistance du 14e régiment de campagne sont commémorés par un mémorial situé près du champ où l'embuscade s'est produite. Il a été érigé par l'association régimentaire et le vétéran Gart Webb, fondateur du Centre Juno Beach.