Le QOR a travaillé rapidement aux côtés des FFI (Français libres) pour recueillir des renseignements sur l'état des forces allemandes qui avaient commencé à exécuter le "Festung", l'ordre de forteresse. Cet ordre consistait à fortifier et à défendre la zone portuaire pour éviter qu'elle ne soit utilisée par les forces alliées, ce qui la rendait finalement inutilisable. Les défenses sur les approches au nord, à l'est et au sud de Boulogne ont été construites en profondeur. Il s'agit de champs de mines, d'obstacles antichars et d'emplacements en béton.

Le 6 septembre, la garnison allemande est estimée entre 5 000 et 7 500 hommes de tous grades.

Au cours des semaines suivantes, le QOR effectue des patrouilles pour sonder les lignes de défense allemandes. Ces patrouilles ont également été soumises à des tirs d'obus réguliers de la part des forces allemandes.

Le 8 septembre, les hommes du QOR ont eu la chance de visiter une unité de bain mobile. Ils ont pu prendre des douches chaudes, ce qui a été apprécié, et ont reçu des chemises propres et des chaussettes neuves. Ce soir-là, à 20 heures, le capitaine John Price, de Toronto (Canada), a été tué par un éclat d'obus ennemi, une perte qui a été ressentie par le bataillon. Le lendemain, un service religieux a eu lieu au cours duquel le capitaine et deux autres soldats tués ont été enterrés. Des civils locaux assistent à la cérémonie et déposent des fleurs sur les tombes des Canadiens. En 1945, Price fut réinhumé au cimetière militaire canadien de Calais, au carré 6, rangée B, tombe 11.

Les bombardements constants se poursuivent, tandis que les patrouilles de reconnaissance du QOR rencontrent et capturent des forces allemandes pour les interroger. Le 11 septembre, les cuisiniers de l'armée échangèrent 60 boîtes de " bully beef " contre un cochon de 200 livres, et les hommes purent déguster du porc frais ainsi que du pain, des brioches et même des beignets.

Le 12 septembre,le QOR quitta la ville de La Chapelle-les-Boulogne pour rejoindre de nouvelles positions à Wierre Effroy, au nord de La Chapelle-les-Boulogne. De là, les plans d'attaque sur la manière d'avancer sur Boulogne continuent d'être élaborés.