Alors que les Canadiens avancent vers Delfzijl, le Westminster Regiment lance un assaut sur Woldendorp le 24 avril 1945. Progressant depuis Oostwold à travers le polder de Finsterwolde, ils essuyèrent un feu nourri de la batterie allemande Fiemel. Malgré cela, ils s'emparent rapidement de Woldendorp, soutenus par des chars et de l'artillerie. Les forces allemandes n'opposent que peu de résistance.

Après la prise de Woldendorp, les forces canadiennes sont confrontées à de graves pénuries d'approvisionnement. Les vivres et les munitions s'amenuisent et le réapprovisionnement de jour est presque impossible sous le feu constant des Allemands. Ce soir-là, les troupes allemandes lancent une contre-attaque et encerclent les troupes canadiennes. Un feu nourri s'ensuit, mais il est repoussé avec l'aide de l'artillerie et des chars canadiens. Des renforts arrivent plus tard dans la nuit pour fortifier la position.

Le 28 avril, sous une pluie battante, les forces canadiennes débarrassent Woldendorp des dernières troupes allemandes. Cependant, l'artillerie de la batterie Fiemel continue de dévaster le village, le laissant en grande partie en ruines.

Les troupes canadiennes s'attaquent ensuite à Termunten et Termuntenzijl. Les forces allemandes, croyant que le port de Termuntenzijl offrirait une voie d'évacuation vers Emden, s'y sont concentrées. Le 29 avril, les forces canadiennes, appuyées par quatre chars, entrent dans les deux villages. Malgré les tirs d'artillerie continus de Fiemel, environ 500 soldats allemands se rendent avec une résistance minimale.

Les patrouilles canadiennes avancent de Termuntenzijl vers Dallingeweer, à proximité des bunkers lourdement fortifiés de la batterie Fiemel. De leur position, les troupes canadiennes peuvent voir des soldats allemands opérer les canons, apparemment inconscients de leur proximité. Un assaut direct est exclu en raison des champs de mines, des barbelés et du terrain inondé. Au lieu de cela, les forces canadiennes tirent sur la batterie avec des chars Sherman et un obusier de 7,2 pouces, semant le chaos et la panique parmi les artilleurs allemands.

La position des troupes canadiennes à Dallingeweer est exposée à des tirs d'artillerie potentiels, ce qui les oblige à se replier vers un endroit plus le long du Dallingeweersterdijk. Au cours de la nuit, les troupes allemandes lancent un bombardement féroce, mais à 03h00, la zone se tait.

Le lendemain matin, le 1er mai 1945, un travailleur forcé russe révèle que les troupes allemandes ont détruit leur artillerie et se sont enfuies en traversant la rivière Ems. Une patrouille canadienne confirme que la batterie a été abandonnée et que tout l'équipement a été détruit.

Pendant ce temps, d'intenses combats se poursuivent près de Weiwerd, retardant la libération de Farmsum jusqu'au 2 mai 1945. La dernière zone contestée des Pays-Bas est ainsi libérée.

Une semaine plus tard, les habitants évacués retournent à Woldendorp et Termunten. Ce qui les attendait, c'était les ruines de leurs villages, un rappel brutal des batailles féroces menées pour assurer leur liberté.