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Les réfugiés des carrières de Caen

France

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Itinéraire

Pendant le siège de Caen, qui a duré du 6 juin au 20 juillet 1944, des milliers de Caennais et d'habitants des communes environnantes ont trouvé refuge sous terre pour se protéger des bombardements meurtriers. Ils cherchèrent des abris protecteurs dans les caves, les cryptes des églises et surtout dans les anciennes carrières de pierre. De nombreux Caennais sont déplacés et sans abri, et certains n'en sortiront qu'à la fin de la bataille de Caen.

La ville de Caen et ses environs regorgent de très anciennes carrières. Dans le quartier de la Maladrerie, la carrière située à 15 mètres sous terre, sous les Pépinières Kaskoreff, est prise en charge à partir du 16 juin 1944, avec l'accord des forces allemandes.

Début juillet, plus de 500 personnes y trouvent refuge. Des équipes d'urgence se chargent de la paille et du ravitaillement des civils. Certains réfugiés ne viennent que pour passer la nuit en sécurité, avant de rentrer chez eux le lendemain.

Le 6 juin 1944, jour J, les routes autour de Caen se transforment en exode. On estime que 10 000 à 15 000 personnes quittent Caen, certaines se précipitent vers les carrières de Carpiquet ou celles de la rue des Roches à Mondeville. Là, 7 000 à 8 000 réfugiés s'entassent, éclairés par des lampes à carbure dans des conditions exiguës.

A Fleury-sur-Orne, de nombreuses champignonnières sont installées sur les coteaux. Elles servent d'abris, avec une quinzaine de galeries à deux étages de plusieurs centaines de mètres de profondeur. Les carrières Fouquet, Pochiet ou Saingt, du nom de leurs propriétaires, accueillent également plusieurs milliers de civils jusqu'à la fin du mois de juillet 1944.

Lieux de refuge, les carrières souterraines s'avèrent au fil du temps inconfortables. Pour tous, enfants et adultes, nourrissons et vieillards, ce sont des semaines de vie quotidienne dans des conditions précaires et difficiles : humidité, manque de lumière, d'air frais et d'hygiène. La plupart des carrières, notamment celles de Caen, ont bénéficié de l'aide de la Croix-Rouge. De plus, les propriétaires eux-mêmes, les Equipes d'Urgence, les Equipes Nationales et les bénévoles s'y côtoient quotidiennement. Dans certains abris, l'eau et l'électricité sont installées pour améliorer les conditions de vie. A la fin de la bataille de Caen, moins de 50 personnes ont trouvé la mort dans les carrières de Caen, Mondeville, Carpiquet et Fleury-sur-Orne.

Depuis 2023, les carrières de la Maladrerie sont ouvertes à la visite. Des visites guidées sont organisées et encadrées par le service des carrières et la Ville de Caen.

Adresse

​​Mairie de Caen, 5 Esplanade Jean-Marie Louvel, ​​Caen, ​​14000​, France