Champ de Bataille

La tragédie de Gravenspolder - Mission accomplie, mais de lourdes pertes

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Itinéraire

Le 28 octobre 1944, le Royal Regiment of Canada avançait du Canal à travers Zuid-Beveland vers 's-Gravenpolder pour prendre contact avec les soldats écossais à Hoedekenskerke. Ils s'approchèrent bientôt du village. Une escarmouche a probablement eu lieu, au cours de laquelle quelques soldats ont été tués. Le commandant décide alors de déployer de gros moyens. Alors que les troupes allemandes avaient déjà quitté le village hors de vue des offensives, l'artillerie lourde ouvrit le feu à partir de Zeeuws-Vlaanderen. Trente maisons sont détruites et une douzaine d'habitants sont tués. Après le retour de la tranquillité, les premiers Canadiens arrivent dans le village. Quelques heures plus tard, un éclaireur entre en contact avec des soldats écossais. Mission accomplie, mais la souffrance de 's Gravenpolder était importante.

Tandis que les obus soulèvent des colonnes blanches d'eau du canal, de petits bateaux d'assaut branlants traversent le canal de Zuid-Beveland à la rame et de toutes leurs forces. Quelques heures plus tôt, un autre bataillon canadien avait traversé le canal, mais il n'avait pas encore réussi à faire taire l'artillerie allemande. Le samedi 28 octobre 1944, vers midi, les rameurs du Royal Regiment of Canada ont reçu l'ordre d'avancer des rives du canal à travers Zuid-Beveland jusqu'à 's Gravenpolder dans l'après-midi, afin de prendre contact avec les Écossais à Hoedekenskerke.

Les soldats pénètrent en territoire ennemi à partir d'Eversdijk. Sur la carte d'état-major, chaque kilomètre est marqué d'une ligne portant le nom d'un grand maître de la littérature britannique. Ils vont ainsi de « Shakespeare » à « Kipling » en passant par « Dryden ». La réalité sur le terrain n'avait rien de littéraire. Le vent glacial de Zélande traverse les uniformes des soldats, désarmant l'un après l'autre les soldats allemands frigorifiés et les envoyant derrière le front. On en dénombre 22 dans la soirée, ainsi qu'un butin de 14 chevaux et d'armes en tout genre.

Un peu après cinq heures, l'avant-garde canadienne arrive au coin de la Zaaidijk. Le Gravenpolder de la ville se trouvait à un jet de pierre de là. Il est possible qu'une brève escarmouche ait eu lieu à cet endroit, au cours de laquelle le soldat de deuxième classe Richard Atchison a perdu la vie. Il s'agissait d'un nouveau venu anonyme qui avait rejoint le bataillon quatre jours plus tôt. Le soldat Clarence Shaw, blessé, fut évacué ; lui non plus ne survécut pas. Atchison fut enterré le lendemain matin par l'aumônier à l'église de 's Gravenpolder, Shaw trouva une tombe temporaire à Goes.

Les pertes ont incité le commandant de la compagnie à utiliser d'autres moyens. Alors que, hors de vue des attaquants, l'occupation allemande s'était déjà retirée du village, l'artillerie lourde ouvrit le feu depuis la Flandre zélandaise orientale. Un bruit strident se fait entendre au loin et d'énormes explosions brisent le silence de la soirée. Trente maisons sont complètement détruites et une douzaine d'habitants sont tués. Un monument à Gravenpolder rappelle cette nuit dramatique.

La paix revenue, les premiers Canadiens arrivent dans le village après minuit. Quelques heures plus tard, un éclaireur prend contact avec des soldats écossais à la sortie de Hoedekenskerke. Mission accomplie, mais la souffrance à 's Gravenpolder était grande.

Adresse

Hoek Zaaidijk-Haagdijk, 's Gravenpolder