En raison des combats, la plupart des civils ont été évacués ou ont dû fuir, certains même vers le Brabant-Septentrional ou la Belgique. Ils pensaient pouvoir revenir après quelques jours, mais cela a duré des mois. Lorsque les civils sont revenus, leurs maisons étaient souvent endommagées par la violence de la guerre ou bien pillées.

De l'ami à l'ennemi : avant la guerre, la vie dans la région frontalière était différente de celle d'aujourd'hui. Les gens parlaient le même dialecte, il était normal pour les agriculteurs d'avoir des champs de l'autre côté de la frontière et les enfants allaient à l'école dans l'autre pays.

Cette situation a énormément changé après l'arrivée au pouvoir des nationaux-socialistes en 1933 et la fermeture progressive des frontières de l'Allemagne. Par conséquent, il n'était plus possible de franchir la frontière facilement et les contacts entre les pays se sont réduits de plus en plus. C'est surtout après l'attaque allemande contre les Pays-Bas lors des journées de mai 1940 que les contacts ont été quasiment inexistants. Soudain, les voisins sont devenus des ennemis.